Il y a très longtemps, sur les terres de Kaerok qui ne connaissaient pas encore de roi, vivait un grand guerrier du nom de Kalvalax. Il n’était pas le descendant d’une ancienne lignée, mais c’était une époque où la noblesse d’une personne se mesurait moins par une longue liste d’ancêtres éminents que par le nombre de guerriers qu’elle avait sous sa bannière. Kalvalax n’en manquait pas.
Doté à la fois de force et de ruse, il n’avait pas son pareil sur le champ de bataille et mena d’innombrables campagnes contre les tribus orques qui peuplaient les plaines d’Arnoc. Il rasa leurs campements rudimentaires et passa au fil de l’épée tous ceux qui osaient lui résister. En l’espace d’une décennie, une vaste bande de terre avait été libérée des sauvages, et la ville naissante conféra un diadème de duc à Kalvalax, à qui elle devait sa nouvelle prospérité.
C’est ainsi que commença son règne : dans le sang, le feu et les conquêtes impitoyables. Nombreux furent les audacieux qui tentèrent de prendre le duché à Kalvalax, avant de trouver une mort prématurée, tandis que sa renommée – ou son infamie – grandissait. Plus ses ennemis périssaient sous la lame de Kalvalax, plus il était convaincu de son immortalité. Mais l’orgueil démesuré est souvent plus mortel que le plus cruel des monstres.
Le malheur n’a pas pris la forme d’une armée d’invasion ou d’un dragon en furie, mais d’une maladie que de nombreux sages considèrent comme une punition divine pour l’arrogance de Kalvalax, ou comme une ancienne malédiction qu’il a involontairement invoquée. La peste balaya Arnoc comme un raz-de-marée. Kalvalax lui-même n’échappa pas aux miasmes invisibles de la décomposition. Il tomba malade et s’affaiblit de jour en jour, incapable de combattre cet ennemi invisible comme il avait combattu ceux qui contestaient son pouvoir. Désespéré, il pria pour son salut et jura de payer n’importe quel prix, aussi élevé soit-il. Et une force obscure et ancienne entendit ses prières. Un étranger arriva à Arnoc cette quinzaine-là – un vieil homme enveloppé de robes noires et d’ombre. Il marcha dans les rues, sans craindre la peste, et arriva au château de Kalvalax pour proposer une solution au malheur qui menaçait la ville. Tout ce qu’il demandait en retour était la coopération du duc et le sacrifice d’un sang innocent. Les citoyens d’Arnoc étaient alors aussi désespérés que leur souverain et suivirent avec empressement les instructions du prophète. Des dizaines de personnes furent amenées sur l’autel comme des moutons et tuées, sous le regard de Kalvalax, en armure et en costume d’apparat.
Alors que le calice sacrificiel débordait de sang, des vagues de puissance arcanique déchirèrent la ville. Les chroniques décrivent des nuages de peste balayés par le vent de l’ouragan et emportés vers le château, où le prophète fou les canalisa dans le corps de Kalvalax et y scella tous les malheurs de la ville. Nul ne peut dire ce qu’il advint ensuite du duc. Certains disent qu’il a péri ce jour-là. D’autres affirment qu’il s’agissait d’un stratagème du culte de K’leth – les Chevaliers Revenants – et que Kalvalax était tombé dans leur escarcelle. Une chose est sûre, la légende d’un chevalier cauchemardesque, vêtu d’une armure ancienne suintant la pestilence, est apparue peu de temps après, et rares sont ceux qui ont été témoins de cette horreur ambulante et qui ont vécu pour la raconter…
pourquoi ne pas lui mettre du taux critique vu que c’est un champion de type attaque et que ses degats sont basé sur l’atk