La marche d’une commanderie de l’Ordre sacré vers la guerre est toujours une affaire grandiose. Des rangées et des rangées de chevaliers et de soldats s’agenouillent sous les bannières flottantes, chantant de puissants vœux d’obéissance et de bravoure dans la vieille langue. Souvent, une liturgie est organisée pour louer la déesse de la lumière et demander sa protection.
Ces cérémonies nécessitent une chorale, car il est bien connu que l’harmonie de la musique plaît à Lumaya. La chanteuse principale doit toujours être une femme – en l’honneur de la déesse – et ses fonctions ne s’arrêtent pas à la seule conduite d’une prière pacifique. Même la clameur des batailles ne suffit pas à faire taire la parole de Lumaya, et c’est la maîtresse des hymnes qui soutient les fidèles par l’exemple et par le chant.
La puissance de sa voix et la pureté de sa foi sont telles que les champions voient leur détermination renforcée et leurs blessures s’estomper sous le regard de Lumaya. Même la mort ne suffit pas à éteindre les flammes de l’espoir.
Lorsque tout semble perdu et que le besoin est le plus grand, l’Hymne de la renaissance retentit sur le champ de bataille, rappelant à la vie ceux qui sont tombés au combat. Protégés des yeux de l’ennemi par une lumière aveuglante, ils peuvent se rétablir et rejoindre la mêlée une fois de plus.