Avant d’être un Marcheur de Peau, Ukko était un Orc important de sa tribu reculée dans les luxuriantes mais dangereuses îles perdues, loin du paisible littoral de Kaerok. Ukko était un énorme consommateur de sagesse chamanique et de repas copieux, dont l’appétit pour toutes les formes de pouvoir et de connaissance le mena à une mésaventure au plus profond de la jungle dense et montagneuse de son île natale.
Trouvant par hasard un temple perdu, Ukko fut attaqué par une bête-sanglier étrange et ancienne qui semblait, bien qu’elle soit à moitié folle, vouloir garder à tout prix les secrets impénétrables de l’endroit. Grièvement blessé mais victorieux, Ukko contracta la malédiction des Marcheurs de Peau suite à ses blessures et au mélange du sang versé par la créature et du sien. Il perdit connaissance et sa chair se reforma pour prendre l’apparence d’un sanglier.
Lorsqu’il reprit ses esprits, il endura une série de douloureuses renaissances, chacune suivie par la même réalisation terrible. Dès qu’il apercevait sa transformation dans une flaque d’eau ou dans un morceau de pierre polie, son esprit conscient était envoyé dans un état atavique de rage et de panique. La bête en lui se calmait finalement, permettant à Ukko de découvrir les conséquences d’un nouveau saccage effrayant dont il n’avait aucun souvenir.
Ce cycle aurait pu briser son esprit. Au lieu de ça, il se souvint des leçons de maîtrise de soi et de modération que ses mentors dans les arts chamaniques lui avaient toujours enseignés. Il n’avait jamais compris la véritable valeur de leurs conseils avant de devoir en faire usage pendant cette crise.
Les mettant en pratique, il stoppa enfin ses rages inconscients, et posa les yeux sur les ruines et la jungle avec un esprit enfin redevenu sain et clair. Cet Ukko désormais semblable à un sanglier mourait toujours d’envie de satisfaire sa curiosité et de découvrir la vérité du temple en ruine qui semblait plus ancien que n’importe quelle structure qu’il avait jamais vue ou touchée. Il passa donc du temps dans les ruines, se faisant une raison quant aux changements de son corps et de son esprit, et étudiant au mieux les glyphes et signes au sein du temple.
Il n’y trouva aucune information à propos de sa malédiction, du gardien sanglier ou des bâtisseurs du temple. Mais il glana quelques précieux secrets magiques dans cet endroit primitif, suffisants pour élever sa maîtrise des sorts avancée mais limitée.
Les pouvoirs de la vie et de la mort, le flux et le stockage de cette puissance, et les travaux totémiques requis; les choses qu’Ukko désirait ardemment, étaient enfin siens, dans une certaine mesure au moins. Sa curiosité n’était toujours pas satisfait et elle resta vive même lorsqu’il rompit l’exil qu’il s’était imposé dans le temple.
Mais Ukko ne pouvait pas se faire à l’idée de revenir dans le village de son enfance. Il ne pouvait pas courir le risque d’approcher sa communauté soudée sous cette nouvelle forme étrange, qui, il le savait, nécessitait une vigilance et un contrôle constants.
Ainsi, au lieu d’y retourner, il fit quelque chose que son peuple avait toujours déconseillé de faire: il interpella l’un des vaisseaux de marchands d’Arnoc qui faisaient occasionnellement des affaires dans les îles perdues. Parmi l’équipage chevronné qui avait navigué loin et vu énormément de choses, cet étrange Marcheur de Peau indigène était assurément inhabituel, mais pas bizarre au point qu’on refuse de l’accueillir, surtout lorsque les infusions et les chants d’Ukko soignèrent l’un de leurs malades.
Il goûta leurs rations et les trouva insipides, mais les mets raffinés du continent qu’on lui présenta étaient délicieux. Il y avait là bas aussi des connaissances parmi les prétendus gens civilisés, et il pensa que peut-être, quelque part sur le continent d’Anhelt, il pourrait en savoir plus sur la malédiction qui l’avait transformé.
Ainsi, depuis l’Arnoc l’animée, au-delà des ruines de Narbuk et à travers la perfide Forêt de Durham, il erra vers le nord, partageant librement se récits et ses idées. Il s’attendait à recevoir la même chose en retour, rendant service aux moines et aux camelots en échange de repas et de connaissances, et parfois réalisant des rituels de purification.
Avec le temps, le nom et la réputation d’Ukko commencèrent à le précéder et il découvrit qu’il aimait cette renommée. Il semblait qu’elle ne faisait que lui offrir de plus en plus d’occasion d’apprendre. Lorsqu’on lui posait des questions au sujet de ses formules chamaniques, ses secrets et ses idées, il parlait simplement de la “bénédiction d’Ukko” du “courroux d’Ukko” et ainsi de suite.
Après tout, ses mentors lui avaient enseigné beaucoup de choses, mais avec tout ce qu’il avait appris et surmonté, la magie d’Ukko était véritablement la sienne. Il s’assure que son personnage public reste le plus proche possible du modèle d’un insulaire arrogant, naïf et à l’esprit étroit, ce qui servait à masquer son intellect et ses ambitions véritables.
Ainsi, les récits relatifs au “Puissant Ukko”, que leur simplicité rendait d’autant plus faciles à propager, commencèrent à proliférer et à donner toujours plus de poids à son nom. Mais il n’avait pas dévié de son objectif originel.
Ayant appris beaucoup de choses sur les Marcheurs de Peau pendant ses voyages, mais rien à propos d’une guérison de la malédiction, il s’approche désormais des illustres terres d’Aravia, foyer des Hauts Elfes. Dans quelle mesure leurs sensibilités et la sienne vont s’opposer reste à voir.
威圧的な存在感（各チーム1名のみ） 
多形 
サルファー（1チーム最大レベル1、2、3のいずれか2つ） 
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